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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 21:39

A venir et avenir constituent une tautologie ambigüe, car si c'est  à venir c'est donc dans une certaine mesure du présent.

On peut sans se tromper parler d'un avenir futur indéterminé et par nature inconnu et un avenir présent sur lequel l'homme a prise et au départ duquel il peut se projeter et tenter de maintenir son présent dans l'avenir car la réalisation de cet avenir est le moteur de son action.

"Il est sur les genoux de dieux"disait Homère.

En réalité il n'est nulle part mais il ne manque jamais d'arriver, riche d'une infinité de possibilités et qui se réduit à mesure que l'on se rapproche du présent.

A. Camus parle de la seule transcendance des hommes sans Dieu.

Cet avenir ne peut être présent que dans l'âme ou la conscience et sur un plan ontologique il n'existe que subjectivement.

Heiddeger affirme, l'homme est infinité de choix face à sa projection dans son futur, et ce nécessaire choix est la marque de sa finitude.

.Nietzsche dit :l'avenir est surprise , l'inattendu toujours attendu une chose étonnante qui ne tarde jamais longtemps à se changer en évidence.

Pour Cesbron l'homme a deux ennemis, le passé et l'avenir, le plus grand cadeau reçu est le présent.

Somme toute, l'action de penser l'avenir ne serait il pas une expression des infinis?

SOLON

 

 

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commentaires

S
c'est intéressant ! car tellement complexe ...<br /> pendant que l'on dit , par exemple : "merci" on dit le "mer" il est passé on ne peut plus le rattraper alors que le "ci" est encore l'avenir .. si l'on est assommé entre les 2 on n'a pas dit<br /> "merci" .<br /> Donc le passé ... on ne le rattrape plus, alors que le présent défile la vitesse de la lumière ... le futur est insaisissable et aventureux . Par contre le futur peut se dérouler la plupart des<br /> fois comme nous avons pu le prévoir logiquement : je fais ma toilette , à moins que le voisin sonne ou que le ciel me tombe sur la tête , que je glisse sur mon savon , je fais ma toilette . Donc le<br /> futur proche est assez prévisible et construit .En réalité plus le futur s'éloigne du présent et plus les causes extérieures peuvent interférer nos vies et détourner notre vision de l'avenir Par<br /> exemple si à 20 ans je veux avoir 6 petits enfants à 60 ans .. ce qui est un propos raisonnable , les chances que cela arrive existent mais ne sont pas certaines . Si à 20 ans l'on déclare de<br /> manière raisonnable : dans 1000 ans ma maison accueillera ma descendance .. on est dans le rêve ou l'uthopie .<br /> Ceci dit pour vivre nous construisons sans cesse l'avenir car il est impossible de faire autrement , nous rêvons sans cesse cet avenir . Si un incident de parcours arrive , nous sommes obligés de<br /> construire un nouvel avenir , si nous nous sommes cassés la jambe durant notre toilette toute notre vie présente est brisée et à reconstruire . Seule la mort nous empêche d'avoir un avenir ... mais<br /> des actes faits auparavent peuvent continuer après notre mort , comme par exemple la vie de nos enfants .<br /> Face au passé que l'on peut plus ou moins bien connaître à très très long terme , le futur que l'on peut inventer à l'infini ... le présent qui passe si vite est presque "invivable" .
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J
Ce thème est identique à ceux de la conscience et de la logique.<br /> Dans le premier cas, la plupart des modèles de conscience reproduisent la métaphore du troisième œil qui surveillerait nos pensées et nos actes. Gerald Edelman a tenté une modélisation par cartes<br /> neuronales qui dispensent de cet œil là.<br /> Dans le second cas, les logiciens, pour fonder la mathématique, s'enlisaient dans des suites de méta-méta-...-métamathématiques sans pouvoir rompre cette chaine infinie. Göedel la coupa en trouvant<br /> comment coder récursivement l'arithmétique (les mains d'Escher).<br /> Comment parler complètement d'un monde duquel je suis absent ? La physique s'y heurte aussi, qui réintègre l'observateur par la relativité et la quantique : nous voici avec un texte tremblé dont la<br /> signification dépend et du choix de la plume et de l'angle de lecture... Rions !
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J
Ce thème est prisonnier de sa métaphore: quelqu'un écrit l'histoire que nous jouons. Pour le croyant, Dieu s'en charge, ce qui rogne l'aile du libre arbitre; mais dans sa générosité, Dieu nous fait<br /> don du péché... Pour l'athée : comment s'extraire du réseau auquel nous appartenons pour le juger objectivement ? Ce sont les mains d'Escher qui sortent du plan pour se dessiner mutuellement. En<br /> fait, tout est dit dans "la Tempête" de Shakespeare reprise magistralement dans le "Prospero's book" de Peter Greenaway. Curieusement, on a beaucoup de mal à trouver ce dernier en DVD, on se<br /> demande pourquoi ? Il est aussi traité dans "l'invention de Morel" d'Adolfo Bioy Casarès, où le "héros" tente en vain de s'insérer dans un scénario préécrit qu'il ignore et qui se répète<br /> indéfiniment, au gré des marées... Notre capacité de projection - l'à venir d'un chacun - se heurte à l'angoisse de la page blanche. La plume d'un chacun serait-elle condamnée à rouler sur les<br /> rails de graphies écrites à l'encre sympathique ?
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S
Il n'est pas simple que l'avenir dépende de nous et de nos choix ... mais encore plus compliqué de constater que nos choix ne dépendent pas que de nous , que des forces extérieures nous entrainent<br /> vers ce que nous ne voulons pas forcément , par ex: les personnes qui ont voté FN se retrouvent avec un président PS ou les Italiens se retrouvent avec un tremblement de terre qu'ils n'ont pas<br /> voulu .<br /> Alors l'avenir est ce que l'on en fait d'après notre présent qui devient tout de suite un passé , mais avec les outils qui nous sont proposés .
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M
Et pourtant il me semble que ce n'est pas aussi évident que ça en a l'air. Cesbron doit se souvenir des écrits de Sénèque lorsqu'il parle du passé et de l'avenir comme des ennemis de l'homme.<br /> Car l'un peut générer des regrets, des remords, de la nostalgie, et parfois empoisonner le présent. L'autre peut être source d'angoisse, d'appréhension ou alors d'illusions, d'espoirs qui se<br /> transformeront en déceptions.<br /> Mieux vaut donc en effet apprendre à se libérer de ce qui, du passé ou de l'avenir, peut nous empêcher de vivre pleinement le présent, mais ce n'est pas toujours facile.<br /> C'est une attitude qui demande une certaine sagesse, une maîtrise de ses émotions, une bonne connaissance de soi, une acceptation de ce qu'on ne peut pas changer.<br /> Je veux bien croire que l'avenir se façonne au gré de nos choix mais cela suppose une totale liberté de choix, de vrais choix, en toute indépendance, donc qui ne soient pas déterminés par notre<br /> inconscient ou au contraire imposés par un surmoi trop encombrant. On reconnaîtra ces vrais choix à l'usage: s'ils transforment notre avenir en présent heureux, serein, c'est qu'ils nous<br /> appartiennent et donc nous rendent un peu plus encore à nous-même.
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